
Auteur reconnu de bande dessinée, Marc-Antoine Mathieu s’est intéressé à l’abstraction sur le tard, bien après ses années d’école. La lecture d’ouvrages de vulgarisation scientifique lui permet de nourrir son imaginaire. L’article est l’occasion de revenir sur la carrière de l’auteur et sur ses principales oeuvres. Deux albums sont particulièrement imprégnés de ses lectures mathématico-philosophique : La 2,333e dimension (2004) et L’Hyperrêve (2020), respectivement cinquième et septième tome de la série Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves.
« La quête de savoir ne s’arrête pas aux simples faits scientifiques mais se dirige aussi vers la question du langage. Marc-Antoine Mathieu avoue une fascination pour le langage mathématique, "inventé par l’homme pour qu’il puisse découvrir des choses qu’il ne pouvait ni voir, ni même comprendre sans ce langage". Donner à voir l’invisible, pouvoir exprimer l’indicible, voilà qui émerveille l’auteur. »